7 jours à Mayotte
Certains d'entre vous se souviennent peut être de la polémique sur l'élection par les adhérents du parti de l'UMP du 1er secrétaire suite à l'oubli des voix de Wallis et Futuna et de Mayotte. S'en était suivi des intérros orales surprises des hommes politiques par le petit journal quant à la position géographique de l'île sur le globe.
Si même nos députés et sénateurs ne parviennent pas à localiser les DOM je pense qu'un petit rappel s'impose :)
Mayotte, la petite soeur de la Réunion dans l'Océan Indien se trouve au nord de Madagascar (à environ 300 km de l'île continent), un territoire français aux portes de l'Afrique (500 km à l'Est du mozambique). L'ile est devenue un DOM en 2011 après plus de 30 ans d'attente ...
Ca yeh vous situez ?
Il se trouve que les internes en médecine de l'Océan Indien ont la possibilité de faire un ou plusieurs stages sur ce petit bout de paradis entouré d'un lagon immense et étonnament riche. On a donc profité du séjour de 6 mois sur l'île de deux amies médecins pour passer leur faire un coucou et découvrir ce caillou de 376 km².
Sur l'île les internes sont logés à Mamoudzou, à deux pas de l'hopital, en plein centre-ville. Bien pratique pour aller au boulot à pied et se faire des virées nocturnes!
Alors par ou commencer ? ... Peut être par le début et l'attérissage.
L'unique aéroport de l'île se trouve sur Petite Terre, une île non connectée à Mayotte, bon en même temps c'est normal c'est une île :) Le transport vers Grande Terre se fait via des barges (bateau navette) à raison d'une toutes les 30 min en journée. Très peu voir pas du tout de bâteau la nuit.
Juste avant l'attérissage l'avion survole des logements en rase motte. Des sortes de bidonvilles qui annoncent tout de suite la couleur, le changement de culture et l'écart immense séparant Mayotte de la Réunion.
L'aéroport est très simple, pas de chichi, le terminal se résumant à une grande salle dans laquelle les opérateurs téléphoniques Orange et SFR se livrent une bataille féroce. C'est à celui qui en fera le plus pour séduire les nouveaux arrivants, celui qui disposera des plus gros panneaux d'affichage.
Le changement de climat est radical, à la descente de l'avion une vague de chaleur t'enveloppe dès les premiers pieds posés hors de la carlingue. Il fait beaucoup plus chaud que sur l'île de la Réunion, la différence est impressionnante. On se retrouve rapidement dégoulinant de sueur, le canoé de 18 kg que nous avons emmené avec nous n'aidant pas vraiment. Le plus surprenant est que l'on est en Septembre et qu'il fait déjà près de 30 °C. Je n'ose pas imaginer la chaleur ou du moins la sensation de chaleur en pleine saison des pluies, de janvier à Mars.
A la sortie de l'aéroport on est rapidement alpagué par toute une bande de chauffeurs de taxis qui cherchent à remplir le plus vite possible leurs petites voitures, braillant tous plus fort les uns que les autres. Un vrai sketch!
Le fonctionnement des taxis est un peu particulier à Mayotte. Les tarifs sont très réglementés, enfin, réglementés tout court.
Une commission sur petite terre est plafonnée à 1.20€ quelque soit le trajet en journée. un peu plus le soir et le dimanche. (de mémoire).
Sur grande terre, la tarification est un peu plus élevée en raison des distances plus importantes à parcourir. Il y a d'ailleurs des tarifs différents en fonction des régions dans lesquelles on souhaite se rendre. Il faut compter environ 5€ pour traverser l'île (1h de route tout de même ^^).
Le stop marche très bien parait-il, à condition de se rendre dans des zones habitées et fréquentées et de choisir les bonnes plages horaires.
Du coup il n'est pas forcément utile d'acheter ou louer une voiture. Bon par contre il ne faut pas s'attendre à du grand luxe, on se retrouve vite embarqué dans des camionnettes dans lesquelles les fauteuils sont attachés par la ceinture de sécurité, totalement désolidarisés de la voiture ... On croirait être revenu dans les années 90 peu avant que les vagues de sensibilisation de la sécurité routière ne fassent leurs premières apparitions. C'est folklorique.
La plupart des gens ne parcourent pas de grandes distances, quelques centaines de mètres. Le chauffeur s'arrête donc régulièrement, même pour permettre à certains de leurs clients de faire leurs courses alors même que d'autres (nous par exemple) cherchent à aller à la plage héhé.
Il est difficile pour nous, pauvres européens que nous sommes d'avoir une totale confiance envers les mahorais tellement le mode de vie et la façon de se comporter diffère de ce que l'on connait. Une arrivée à Mayotte c'est mettre un premier pas en Afrique, c'est voir des enfants courir pieds nus dans les rues et jouer avec un vieux pneu, des femmes habillées de vêtements traditionnels, des maisons faites de tôles, de parpaings et de bois, des véhicules klaxonner à tous les coins de rues et des immeubles cohabiter avec des cabanes. Le dépaysement est total et assuré!
Je dois dire qu'il est plutôt agréable d'arriver sur l'île et de savoir que des personnes nous attendent et qui plus est des personnes qui vivent sur l'île depuis plusieurs mois. J'en profite donc pour remercier Léa, Coline et leurs deux colocs pour nous avoir hébergé durant notre semaine sur place.
Nous sommes arrivés on peut le dire en véritables touristes, nous n'avions rien plannifié du tout, pas une activité, rien réservé. Il faut dire que nous comptions sur les bons plans et conseils de nos amies.
En une après midi la moitié du séjour était programmé, plongée, sortie bateau baleine et dauphin, deux nuits en gîte réservées et une bonne sélection de plages sur lesquelles se rendre.
Il y a à Mayotte presqu'une vingtaine de clubs de plongée, la plupart se trouvent à Mamoudzou qui possède le plus gros port de l'île, les autres sont éparpillés entre le Sud et le Sud-Ouest. Nous sommes sortis avec le club Hippocampe de Mamoudzou, le premier qui ait été disponible au téléphone. Une équipe sympathique avec le fameux punch une fois sortis de l'eau, aucun point négatif !
Une belle sortie en mer qui nous a permis d'avoir un premier aperçu de l'île et de nous rendre à la fameuse passe en S tant connue de Mayotte. Une passe d'environ 2km de long pour 200m de large par laquelle transitent de gros poissons, de très très gros poissons! (requins - baleines - dauphins - thons - voiliers...)
En septembre l'eau était à un bon 26°C, elle sera surement à 30°C durant l'été. Une grande baignoire remplie d'eau chaude!
Pour le lendemain on a programmé une sortie baleine - dauphin et repas sur les îlots du nord.
La journée commence bien, un beau ciel bleu et une mer d'huile, pas une vague à l'horizon, ça tombe bien pour Céline qui d'habitude a un peu le mal de mer.
Après 5 min, alors que l'on quitte à peine le port de Mamoudzou on repère une raie aigle qui s'amuse à faire des sauts hors de l'eau, étrange et éphémère spectacle.
On continue notre chemin en longeant la côte, l'île est mine de rien assez étendue. Après environ 1h de bateau on aperçoit enfin nos premières baleines, une mère et son baleineau. On a même la chance de croiser des dauphins qui s'amusent à nager autour des baleines qui elles nous régalent de quelques sauts.
Régalez vous de ce petit montage qui vous donne une petite idée de ce que l'on a pu apercevoir ! La baleine sort brusquement sans prévenir, le photographe doit être à l'affut pour ne rien rater du saut qui ne dure qu'une petite seconde.
On a beau avoir déjà eu l'occasion de voir de nombreuses baleines, on reste toujours scotché devant ce spectacle qu'offrent les cétacés.
Dauphins et baleines nageant côte à côte
Après avoir suivi les baleines une bonne heure on a enfin la possibilité de se mettre à l'eau avec les dauphins qui se sont éloignés des baleines pour notre plus grand plaisir!
Nous sommes un bonne dizaine sur le bateau, seules quelques personnes restent à bord. Au tout début on ne voit que l'immensité bleue et les rayons du soleils qui transpercent la surface de l'Océan. Puis on les aperçoit, ils se dirigent vers nous, ils sont 7. On arrête de palmer pour profiter de leur passage à nos côtés, à environ 2-3 mètres. Superbe. C'est juste magique!
Une fois passés on essaye de les suivre en palmant à toute vitesse, c'est qu'ils avancent vite ces bougres. Un des dauphins quitte son groupe pour revenir à notre rencontre, certainement pour nous signifier de nous arrêter là. Nous sommes restés 2 minutes sous l'eau, on est comblé. Celine pourra enfin dire qu'elle a nagé avec des dauphins!
Mise à l'eau avec les dauphins
Continuant notre route on retombe sur une baleine isolée. On a quitté le lagon. On se chauffe pour se mettre à l'eau même si nous ne sommes pas très rassurés. Allez on se jette. On est 5, 3 gars - 2 filles.
Au début on ne voit strictement rien, c'est assez flippant. D'autant plus que le pilote nous balance juste avant de sauter de ne pas paniquer si l'on voit autre chose qu'une baleine ... Qu'a t'il voulu dire par là ?
Une des filles pas très rassurée rebrousse rapidement chemin, Celine la regarde, elle hésite à nous suivre. Elle reste finalement avec nous, certainement plus rassurée de rester avec nous qu'à l'idée de rentrer toute seule vers le bateau. Après 2 minutes de nage on aperçoit enfin quelque chose dans l'obscurité, à environ 30 m sous la surface de l'eau.
La baleine est là, à la verticale, la tête vers le bas, le corps recouvert de rémoras qui lui nettoient le corps. On a l'impression que ce sont des requins qui tournoient autour de la baleine. Ils sont de couleur blanche et sont donc très visibles. C'est impressionnant! Elle parait gigantesque.
Malheureusement pour nous elle pique rapidement vers les profondeurs en un coup de queue. Nous ne l'aurons vu qu'un bref instant.
Bon c'est pas tout mais c'est qu'il commence à faire faim, direction les ilots Choizil pour un bon carri et un moment de détente.
On nous dépose d'abord sur un ilot de sable blanc aussi appelé le "micro onde".
Un vrai four aux alentours de midi en raison de la réverbération du soleil sur le sable. Aucun arbuste sous lequel se cacher. Il s'agit d'un des arrêts incontournables de l'île lors d'une sortie bateau. L'ilot carte postale par excellence, celui qui fait rêver les métropolitains derrière leurs écrans d'ordinateur en quête de vacances et d'exotisme en plein mois d'hiver.
Celine en profite pour s'allonger sur le sable telle une carpette.
Après une longue pose photo on file finalement vers un autre ilot pour se protéger du soleil, se mettre à l'abris derrière ce que l'on pourrait appeller une micro falaise.
L’équipage
Au menu du jour un carri poulet qui passe très très bien. Installés tranquillement à l'ombre, vue sur le lagon et l'île!
Je profite de cette pause pour prendre quelques photos de la partie Nord de Mayotte et pour explorer les fonds marins autour de notre îlot.
Les fonds marins sont totalement différents de ce que l'on peut voir à la Réunion dans le lagon. A Mayotte on peut observer ce que l'on appelle des tombants, une limite au niveau de laquelle les coraux plongent de plusieurs mètres. La concentration de poissons y est impressionnante!
Un véritable aquarium naturel !
Après une bonne heure dans l'eau il est temps de rentrer à Mamoudzou, la journée aura été parfaite, du beau temps, des baleines, des dauphins et une équipe sympa sur le bateau!
Ah et j'oubliais, un ou deux coups de soleil :) On a beau être dans l'Océan Indien depuis 10 mois on continue à cramer comme aux premiers jours.
Aussitôt rentré à l'appart, après une ou deux bières on se remet à plannifier le reste de la semaine, nos amies nous conseillent quelques endroits ou dormir.
On a décidé de faire le tour de l'île sur trois jours, il ne nous manque qu'une chose, la voiture!! Car bon, même si je dis dans le début de cet article que l'on peut se passer de voitures, si on veut être indépendant, pouvoir s'arrêter ou l'on veut il n'y a pas quarante mille solutions.
Ce que nous pensions être une mission assez simple s'est finalement revélée plutôt ardue. Ayant commencé notre recherche à 19h30 il était bien évident qu'aucune agence n'allait répondre. On s'est donc retrouvé à 8h le lendemain à chercher une voiture pour 10h :)
Eh bien évidemment, aucun loueur n'avait de voiture à un prix abordable, s'eut été trop simple! On s'est donc rabattu sur la location d'un scooter 125 (à 27€/jour tout de même) en se disant que cela ne devait pas être très compliqué à conduire.
Je vous avoue que lorsque le loueur à appris que nous n'avions jamais conduit de scooter de notre vie il a commencé à se poser des questions, bon en même temps il n'avait pas des dizaines et des dizaines d'autres clients. Je suis tout d'abord partis avec lui chercher le scooter chez le garagiste, un beau scooter tout orange sortis tout droit d'un film italien, la grande classe ! J'ai pu faire une démonstration de mes "talents" de pilote du dimanche sur le retour à l'agence étant donné que je devais suivre le proprio. C'est là que je me suis rendu compte à quel point le scooter était lourd. On ne dirait pas comme ça mais ça pèse son âne mort!
Au premier rond point je frolais déjà la sortie de route. Le plus dur à gérer étant la decélération en centre-ville, il faut bien garder son équilibre afin de ne pas faire chuter l'engin.
On fini tout de même par s'y habituer et je dirai même plutôt rapidement. Nous avions dans l'idée de faire le tour de l'île en passant par le nord pour rejoindre ensuite l'Ouest et finir par le Sud. L'intérêt de commencer dans cette direction est que les routes sont désertes, on ne croise pas un chat, tout juste quelques camions lorsque l'on passe dans les villages. On peut donc rouler à son rythme et même se mettre au milieu de la route.
Deux heures après avoir commencé à rouler nous sommes arrivés au nord de l'île. L'estomac crie famine, il est temps de chercher un coin sympa où
manger. Dans cette zone de l'île les bistrots et restaurants ne courent pas les rues. Après avoir questionné les habitants des villages que nous traversions nous sommes finalement arrivés au restaurant le Choizil à Hamjago, petite salle au bord de mer servant un délicieux poisson cuisiné aux épices. Un vrai régal!
Une heure plus tard et le ventre bien rempli on reprend la route, les villages se succèdent tout comme les plages. Elles donnent toutes plus envie les unes que les autres de se baigner. Seule la peur de se faire voler les affaires nous pousse à continuer jusqu'à Tahiti plage ou l'on doit passer la nuit. Ah parce que je n'en ai pas encore parlé mais Mayotte n'est pas vraiment connue pour sa sécurité exceptionnelle, ce serait plutôt tout le contraire. Il est fortement déconseillé de se promener tout seul (ou en petit groupe) dans les coins isolés de l'île et notamment sur les plages du Nord. La veille lors de la sortie bateau nous avons rencontré un couple qui s'était fait volé ses affaires en partant se baigner. Etant avec mon appareil réflex on a préféré limiter les risques.
On fini par arriver en fin d'après midi à la ville de Sada, plus grosse ville de l'Ouest de Mayotte. C'est une ville assez étonnante, construite sur une coline abrupte, face à l'Océan et baignée par la lumière du coucher du soleil à la nuit tombée. Une ville faite de béton et de maisons à motié construites. Sur l'île les mahorais construisent d'énormes batisses à 2 ou 3 étages mais n'habitent qu'au rez de chaussée. Les étages supérieurs restant vides, sans fenêtres ni portes, sans peinture, dans l'attente que le reste de la famille emménage une fois l'argent rassemblé.
Pour cette première nuit hors de Mamoudzou nous avons suivi les conseils de nos amies et réservé chez Omar un propriétaire de deux petits bungalows en bord de plage et perdus dans la jungle mahoraise. Ici rien d'officiel, tout a été fait de ses propres mains. Ca a un charme fou! Et quel potentiel... Un accès direct à la plage de "Tahiti Plage" qui donne sur la baie du Mont Choungui. Un cadre de rêve et pour la modique somme de 10€/pers et par nuit. Bon bien évidemment à ce tarif inutile de s'attendre au repas et petit dej, la douche se prend dans une cabine en bois et le bungalow ne propose qu'un lit équipé d'une moustiquaire ainsi qu'une étagère.
En même temps avons nous besoin d'autre chose ? Je ne pense pas.
Omar nous indique un endroit ou manger le soir à 500 m de là. On se retrouve avec un autre locataire de chez Omar à passer la soirée en compagnie du "restaurateur". On apprend ainsi qu'il vient de Mamoudzou tous les jours pour ouvrir son bar/restaurant au bord de la plage. 1h de route aller et retour pour vendre quelques boissons aux rares touristes venus profiter de la plage. Il est d'ailleurs resté ouvert ce soir là uniquement pour nous trois (Céline, le touriste et moi). Ca nous parait impensable. Finir à 22h pour 45 € et reprendre sa mobilette jusqu'à Mamoudzou en empruntant des routes cabossées. Nous sommes bien loin des stations balnéaires débordant de touristes à toutes heures du jour et de la nuit. Il y a une telle différence entre ce que nous connaissons et ce que nous découvrons à Mayotte qu'il est dur d'imaginer que cette île est un département français. Nous sommes à des années lumières de la société occidentale.
Cette nuit là nous avons eu le plaisir d'être réveillé à 4h du mat' par les chiens du proprio qui ayant la géniale habitude de dormir sur notre terrasse se sont mis à aboyer jusqu'au levé du soleil sous prétexte que d'autres chiens passaient sur la plage à proximité ...
Le charme de la rusticité vous disais-je !!
Le lendemain nous avons ré-enfourché notre bolide pour nous rendre sur la côte Sud/Ouest en direction de Bouéni où nous avions prévu de passer la nuit. Là aussi nos amies nous ont conseillé le gîte "La Case Robinson", petit domaine en bord de plage composé de 5 bugnalows tous aussi rustiques que ceux de chez Omar. La principale différence étant que ce gîte est officiel, le tarif est par conséquent plus élevé même s'il reste très intéressant. Il faut compter 20 €/pers et par nuit.
Etant arrivés assez tôt au gîte nous avons profité de la journée pour faire tout le tour du Sud/Ouest en scooter (il faut compter environ 1h30 en prenant son temps pour quelques pauses photos). Nous avons finis sur la plage de N'Gouja, plage magnifique car baignée d'une eau turquoise. L'un des attraits principal de cet endroit est le nombre impressionant de tortues marines que l'on peut observer à 100m du bord, elles sont des dizaines et des dizaines à venir picorer l'herbier au fond de l'eau. Certaines de ces tortues étaient presque aussi grande que moi (entre 1m30 et 1m70) et devaient approcher la centaine de kilos.
Après une bonne session PMT direction l'hôtel-restaurant idéalement placé en bord de plage. Cet hôtel est envahi de makis (petits singes) adorables, visiblement habitués à la présence humaine et qui n'hésitent pas à te sauter dessus lorsque tu viens leurs proposer un morceau de pain. On se retrouve raidement avec 4/5 singes sur les bras, la tête ou accrochés à tout ce qu'ils trouvent. C'est génial !
Les tortues viennent régulièrement pondre sur la plage du gîte. Nous avons essayé de veiller le soir espérant en surprendre une. La fatigue a eu raison de nous, à 22h on était déjà au lit. C'est dommage car dans la nuit une tortue est venue pondre à une trentaine de mètres de notre chambre...
Dernier jour du trip en scooter et direction le Mont Choungui pour une rando sur l'un des trois sommets de l'île avec nos amies de Mamoudzou qui nous rejoignent. L'île compte 3 principaux sommets, le Mont Bénara avec 660 m, le mont Bepilipili à 643m et celui que nous avons gravit à 590m. C'est certainement le plus beau point de vue de l'île, une vue à 360° à couper le soufle sur tout le Sud et qui plus est rapidement accessible malgré une portion très raide sur la fin, transpiration à grosse goutte assurée!
Comptez environ 45min depuis le parking pour arriver au sommet en marchant correctement. 1h si vous prenez votre temps.
Une fois arrivé sur le plateau la photo sur la roche surplombant la jungle est obligatoire :)
Nous avons eu de la chance, la vue était bien dégagée malgrè quelques nuages qui nous ont permis de ne pas cramer.
Le fameux rocher
Ca yeh nous en sommes à notre dernier jour, ça passe tellement vite ...
Notre avion décolle à 15h de Petite terre, on en profite donc pour se rendre sur la petite île que nous n'avons pas encore eu le temps de visiter avec notamment le lac Dziani et la fameuse plage de Moya sur laquelle on peut régulièrement apercevoir des tortues marines.
Il faisait bien sûr une chaleur à crever avec très peu d'ombre. C'est l'endroit le plus sec de l'île que nous avons pu visiter.
Malheureusement nous n'avons pas eu le temps de nous baigner, d'autant plus que j'avais mon appareil reflex sur moi, aucune envie de le voir disparaître le dernier jour.
Comme je le dis juste quelques lignes plus haut on peut aperceoir des tortues depuis les sommets surplombant les plages. N'ayant pas envie de vous voir prendre une loupe pour les apercevoir je ne vous mets pas les photos ;)
Au retour on a pu gouter à la joie d'un enregistrement et embarquement depuis l'aéroport de Mayotte. C'est un véritable bordel, les gens font la queue dehors en plein cagnard avant de pouvoir se mettre à l'abris et commencer alors le long, très long serpentin qui mène jusqu'au guichet. Je crois que l'unique bâtiment aurait besoin d"un serieux agrandissement.
Ceci ne nous a bien sûr pas empêché de passer de superbes vacances bien dépaysantes!
Je ne peux que recommander à tous les amoureux de la nature et de la faune marine de faire un petit tour par Mayotte avant que l'île ne change trop ...